samedi 30 août 2008

Culture

On y parlait, sauf dans sa partie sud, une langue régionale : le picard. La langue picarde (différente du « francien » d'Île-de-France qui s'imposa comme langue nationale) connaît son apogée au XIIIe siècle : il est parlé alors dans toute la Picardie actuelle (sauf dans le sud de l'Oise et l'Aisne), dans les départements actuels du Pas-de-Calais, du Nord (sauf le Westhoek), une partie du Hainaut belge (région de Mouscron et de Tournai).

À partir du début du XIXe siècle, le picard n'est plus parlé dans les régions du sud de Beauvais, Noyon, Vervins. Il demeura cependant encore très vivace jusque dans les années 1970-1980, même en ville. Aujourd'hui ne subsistent vraiment, dans l'usage et en pratique, que des mots et quelques expressions, pour les raisons suivantes :

* la modernisation et la mécanisation (l'agriculture ayant besoin de moins de bras),
* le développement des moyens de locomotion,
* la scolarité rendue obligatoire jusque 16 ans (avec cycle scolaire terminé ou suivi en collège au lieu d'être très majoritairement dispensé exclusivement localement, ce qui provoqua un brassage ou un nivellement linguistique),
* l'élévation du niveau de vie, avec la facilité plus grande de partir en vacances ou en week-end,
* l'intrusion systématique de la télévision dans les foyers.

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